Nombre de personnes n'hésitent pas à dire : « En ville, on se déplace plus vite en vélo qu'en voiture ». Il serait préférable de dire "à vélo". Sachant que « en » est une contraction de « dans la, dans le », il vaudrait mieux dire « En ville, on se déplace plus vite à vélo qu'en voiture ». Mais ce n'est pas du tout l'avis de certains ouvrages récents (Grevisse, Dauzat, Hanse, Robert) qui s'accordent pour défendre les deux usages.
Un adjectif numéral ordinal est par exemple premier, deuxième, troisième, etc. Un ordinal s'abrège 1er (premier), 1re (première) 2e (deuxième), 2d (second), 2de (seconde) 3e (troisième), 3es (troisièmes), etc. Il suffit de rajouter un s au pluriel. Mais on ne doit pas écrire : 1ère, 2ème, 2ième ou 2nd. Ces dernières formes sont pourtant très régulièrement employées.
Au sens de « déchirure », le nom commun « accroc » prend un c final. Mais on est « accro à quelque chose », abréviation de accroché (au sens imagé où l'on serait accroché à ou par quelque chose). Cette expression relève du vocabulaire familier.
Tout comme recueil ou cercueil, accueil s'écrit « ueil » et non « euil » car le u suit directement le c. On peut supposer que cette faute est favorisée par attraction de mots à l'orthographe très voisine, par exemple fauteuil, où le u suit la voyelle e. Si le c était suivi du e, il faudrait prononcer « acseuil », car le c devant le e se prononce comme un s (exemple : ceci, cela, etc.) ; alors que devant le u, il se prononce comme un k. De plus ueil se prononce [œj] comme dans écueil, eil sans u précédent se prononce [εj] comme dans pareil.
Le mot « acquis » vient du verbe « acquérir ». Le mot « acquit » est un substantif de la même racine que le verbe « acquitter » et s'emploie surtout dans l'expression « par acquit de conscience ». On écrit également « bon pour acquit (au sens de acquitté) », mais « bien mal acquis (au sens de obtenu) ne profite jamais ».
L'aéroport souffre tant, semble-t-il, de cette difficulté à prononcer le digramme « aé », qu'il en vient à être écrit ou prononcé « aréoport » dans certains textes. Mais c'est bien la racine aéro- (air) qui commence le nom aéroport. Ce qui n'empêche jamais les passagers de faire un arrêt au port !
Les mots agressif, agression, agressivité ne prennent qu'un seul g. Le doublement fautif de cette consonne est probablement dû à l'influence de l'anglais « aggressive ». Il existe plusieurs cas similaires, comme « adresse » (« address ») ou trafic («traffic» ). À l'inverse, il existe des cas où la consonne est doublée en français, alors qu'elle est simple en anglais, comme dans appartement (« apartment ») ou ressource (« resource »).
Les mots qui se terminent par la syllabe gu prononcée distinctement et suivie d'un e ou d'un i prennent un tréma sur cette voyelle et non pas sur le u : aiguë, ambiguë, ambiguïté, contiguë, exiguë, exiguïté. Il en va de même pour la ciguë.
On ne doit pas dire « j'ai été » pour « je suis allé », car « être » n'indique qu'un état. Il est pourtant très courant d'entendre "J'ai été au supermarché pour faire des courses".
L'expression « aller de pair », qui signifie à l'origine « aller ensemble en étant sur le même rang », n'a rien à voir avec deux éléments qui forment une paire. « Pair » vient de l'adjectif et substantif latin par, qui signifie « égal » et que l'on retrouve dans le mot « parité » (littéralement : « égalité »). Les éléments qui « vont de pair » peuvent être plus nombreux que deux : seule compte ici la notion d'égalité. L'expression « aller de pair », quand elle a un complément, est suivie de la préposition « avec ». Elle a le même sens que « être indissociable de ». Ce que l'on juge exceptionnel, sans comparaison, sans égal, est dit « hors pair ». La tournure « hors de pair » est parfois utilisée mais elle tend à disparaître. L'expression « hors pair » est invariable.
On apporte une chose et on amène un être (personne ou animal) qui se déplace par lui-même et qu'on ne porte donc pas.
Exemples :
Moyen mnémotechnique : On mène quelqu'un par la main tandis qu'on porte un poids. Par extension, « emporter » signifie prendre avec soi et porter ailleurs un objet inanimé ou un objet animé qui ne peut se mouvoir. Exemple: « Emportez donc un peu de tarte ! ». De même, « emmener » signifie mener avec soi une personne, un animal du lieu où l’on est vers un autre lieu. Exemple : « Emmène-moi danser ce soir. »
Après que indiquant le fait rapporté comme ayant eu lieu, on utilise l'indicatif. L'Académie française le rappelle également : « À la différence de avant que, qui implique une notion d'éventualité, après que, marquant que l'on considère le fait comme accompli, introduit une subordonnée dont le verbe doit être mis à l'indicatif ». On doit donc dire : "Après que tu es parti, je suis resté seul".
Grammaticalement correcte, cette expression maladroite est à éviter. En vieux français, le terme « hui », dérivé du latin hodie, signifiait « aujourd'hui » comme en latin. En français moderne, il a donné « aujourd'hui » par répétition. Le pléonasme « au jour d'aujourd'hui » apparaît donc superfétatoire. Il vaut mieux utiliser « aujourd'hui » ou « à ce jour », qui sonnent mieux et sont moins redondants.
Cette expression, qui signifie simplement « Je me suis trompé », est issue du langage militaire. La forme « Au temps » est celle acceptée par l'Académie française9. Cela vient du fait que dans une séquence d'ordres, comme à la parade (« Garde à vous ! Portez armes ! Présentez armes ! »), si on se trompe d'ordre, on revient « au temps précédent » et on assume son erreur.
Le mot « autrement » étant déjà un comparatif qui a le sens de « bien plus », on se gardera de dire « autrement plus », voire « autrement moins », qui serait un contresens.
Exemple :
Le verbe à l'origine de cette expression est « dépenser », et non « dépendre », d'où l'orthographe « aux dépens de » ; de la même manière, un tribunal peut condamner une partie « aux dépens », c'est-à-dire à rembourser les frais de justice engagés par la partie adverse.
« Avoir affaire » signifie « se trouver en présence de quelqu'un, quelque chose ». Le complément qui suit est généralement introduit par la préposition « à »; l'emploi de la préposition « avec » est jugé archaïque (ex : Nous avons affaire à un homme de goût). L'utilisation de la préposition « de » est aussi vieillie et le sens en est alors différent, celui de « avoir besoin de » (ex : Qu'ai-je affaire de ses flatteries). « Avoir à faire » signifie « devoir s'acquitter d'une obligation » (ex : Il a à faire son travail). On peut aussi employer ce sens sans que le complément soit exprimé (ex : J'ai à faire).
Dans les expressions « ayant droit » et « ayant cause » (qui ne prennent pas de trait d'union), « ayant » peut prendre la marque du pluriel. Il faut donc écrire « des ayants droit » et « des ayants cause ». En l'absence d'équivalent féminin, on doit dire « un ayant droit » et « un ayant cause », qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme.
« Bâfrer », c'est déjà se goinfrer, manger avec excès, donc il ne faut pas être trop gourmand : on ne « se bâfre » pas, mais on bâfre, tout simplement !
On écrit « la bailler belle à quelqu'un » (lui raconter monts et merveilles), « bailler des fonds » (remettre de l'argent) et « bayer aux corneilles » (rêvasser). Lorsqu'on a sommeil, on « bâille », avec l'accent sur le a, et non sur le i.
Balade et ballade sont deux noms féminins paronymes:
Notons que le néologisme baladeur, qui désigne un appareil de poche de diffusion de sons et d'images, est fondé sur balade mais que sa fonction musicale évoque également le mot ballade, ce qui peut entretenir une certaine confusion.
« Béni » est le participe passé normal du verbe « bénir », qui signifie, en parlant de Dieu ou d'une divinité, répandre sa bénédiction, placer sous sa protection, récompenser. Cependant, ce participe passé peut conserver son t final, par influence du latin benedictus, en contexte religieux strict. En effet, l'adjectif « bénit » s'emploie aussi comme participe passé quand il s'applique à ce qui a reçu la bénédiction d'un prêtre, selon les rites prescrits (l'eau a été bénite). À titre d'anecdote, cette distinction a été clairement établie, dans son dictionnaire, par le lexicographe Émile Littré, pourtant farouche anticlérical ! Toutefois, d'après le dictionnaire de l'Académie (1935), l'emploi de l'adjectif « bénit » comme participe passé de « bénir » semble archaïque.
Certains puristes pensent que, comme « malgré » est déjà une concession, on ne doit pas la faire suivre de « que », et qu'il faut dire « bien que » ou « quoique ». Mais pour Grevisse (Le bon usage), « Malgré que a peut-être appartenu d'abord à l'usage populaire. La locution n'a plus ce caractère, comme le montrent les exemples qui font fi de la résistance des puristes ». Pour Hanse (Nouveau Dictionnaire des Difficultés du Français moderne), « malgré que, loc. conj., condamné avec obstination par les puristes, est incontestablement correct au sens de bien que et est suivi du subjonctif. ». « Malgré que » est également correct dans l'expression « malgré que j'en aie », « malgré qu'il en ait », etc.
Quand on a une petite querelle avec quelqu'un, on est en bisbille avec lui.
La tournure « causer à quelqu'un » (lui parler), répandue dans le langage familier, est fautive. Il faut dire « causer avec quelqu'un ». Mais on dira "causer du tort à quelqu'un" lorsqu'il s'agit de lui faire tort.
« C'est » suivi d'un pluriel se transforme en « ce sont ». Par exemple, on dit « ce sont des étudiants » et non pas « c'est des étudiants ».
« Cela » est relatif à ce qui vient d'être dit, établi, exposé. « Ceci » indique ce qui vient, ce que l'on va montrer ou expliquer. La règle est la même pour « voilà » et « voici ».
Exemples :
On ne peut donc pas dire ou écrire « ceci dit », il faut dire ou écrire « cela dit ». Le succès usurpé de « ceci dit » semble provenir de l’assonance entre « ceci » et « dit ». (Remarque : la distinction, autrefois préconisée, n'est plus guère suivie à l'usage. Dès lors, de nombreuses références considèrent comme correct l'usage de « ceci dit », « tout ceci », etc.)
« Censé » peut se substituer à « supposé », tandis que « sensé » signifie « qui a du sens » ou « raisonnable ». Ainsi, on doit écrire « je n'étais pas censé savoir que c'est une personne sensée ».
« C'est de la faute de » appartient au langage familier, et il est préférable de dire « c'est la faute de », le premier « de » étant perçu comme une redondance. De la même manière, on ne dira pas « c'est de ma faute » mais « c'est ma faute ». De même, c'est la faute à relève du registre familier, et est probablement issue de la question (correcte) : à qui la faute ?. Cette tournure a été popularisée en particulier par la chanson de Gavroche, écrite par Victor Hugo ("c'est la faute à Voltaire... c'est la faute à Rousseau...")..
« En charge de » est un calque de l'anglais « in charge of ». Il faut écrire « chargé de » ou « responsable de » plutôt que « en charge de », surtout lorsque l'expression est suivie d'un verbe à l'infinitif. Exemples :
On écrit toujours un chiffre d'affaires avec un « s » à affaires, car il s'agit du chiffre des affaires.
Une faute très courante consiste à écrire : « chanter en cœur », au lieu de « chanter en chœur ». Une autre faute très courante consiste à écrire : « enfant de cœur », au lieu de « enfant de chœur ». Il s'agit d'enfants qui se tiennent dans le chœur d'une église, quelles que soient leurs qualités de cœur. Une troisième faute très courante consiste à oublier l'e dans l'o et donc que cœur ne s'écrit pas coeur, et que chœur ne s'écrit pas choeur.
La formation de compléments de nom se fait avec « de » ou « des ». Ainsi on ne dit pas « la voiture à Jean » mais « la voiture de Jean ». On dira en revanche : un sac à main, et une tête à claques. Le complément de nom n'indique pas une appartenance mais l'emploi qui en est fait. Il n'est pas non plus permis de supprimer toute préposition dans le complément de nom. Cette faute s'appelle parataxe. L'actuelle tendance à la parataxe nous donne d'innombrables expressions fautives comme : « conseiller clientèle » au lieu de « conseiller de la clientèle » ; « taxe carbone » au lieu de « taxe carbonique » ou de « taxe sur le carbone » ; « foyer étudiant » au lieu de « foyer d'étudiants » ; « Ferme célébrités » au lieu de « Ferme des célébrités ».
« Conjecture » signifie « hypothèse » et ne doit pas être confondu avec « conjoncture », qui signifie « situation ».
Voici deux bonnes raisons de ne plus se tromper : tout d'abord dans la langue française, on écrit « connexion » et non « connection ».Ensuite, si le mot « connection » existe bien en anglais, il ne peut être employé pour inviter un utilisateur à s'identifier afin d'avoir accès à un espace privé. En anglais, pour se connecter à un site ou à un forum, on utilise le terme « sign in » (ou « log in ») mais jamais « connection ».
Le verbe croire est souvent sujet à conjugaison incorrecte. Il n'est pas rare d'entendre ou de lire : « Ces gens-là croivent que tout leur est dû ». La bonne formule est bien entendu « Ces gens-là croient que tout leur est dû. ».
« Davantage » peut être remplacé par « plus (de) » ou parfois « mieux », tandis que « d'avantage(s) » peut se substituer à « de bénéfice(s) » : "Dans cette affaire, il y a plus d'avantages que dans d'inconvénients".
Ce mot étant un adverbe, il ne prend pas la marque du pluriel. On écrit "ils sont debout".
« Ce câble, par rapport à la robustesse du casque, dénote par sa finesse. » : cette phrase ne signifie rien, du moins de probant. En effet, le verbe « dénoter » doit être suivi de la chose qu'il dénote ; il ne peut être employé seul. Dans ce cas, il aurait fallu dire « détonne », qui est hors du ton, hors tonalité, ou alors, « dénote une certaine fragilité ». À voir également : « détoner », exploser ; « détonant », explosif.
Cette expression s'écrit toujours au singulier.
« De suite » signifie à la suite, d'affilée. Par exemple, on dit « Il avait si chaud qu'il a bu trois verres de suite ». « Tout de suite » signifie dans très peu de temps, rapidement. Ainsi, on dit « je reviens tout de suite » et non pas « je reviens de suite ». « De suite » signifie « d'affilée » (« deux jours de suite par exemple). On ne doit donc jamais l'employer au sens de « tout de suite ». « Suite à » est une tournure qu'on retrouve notamment dans la correspondance administrative et commerciale, comme ellipse de « comme suite à ». Elle est à éviter. On dira plutôt « en réponse à » dans la correspondance administrative, ou « à la suite de », « par suite de », « à cause de », « en raison de » dans les autres cas.
C'est à tort que l'on ajoute parfois un s à autre dans l'expression « de temps à autre ».
L'adjectif « différent » s'écrit avec un t. Le nom « différend » (malentendu, conflit) s'écrit avec un d.
Exemples :
Attention à l'homophone « différant », qui est le participe présent du verbe différer.
« Dites » ne prend pas d'accent au présent de l'indicatif (vous dites) ni au présent du subjonctif. Celui-ci est réservé au passé simple. Le nom « faîte » signifie « sommet, apogée ». On n'écrit jamais « faîtes » dans la conjugaison du verbe « faire » mais toujours « vous faites ».
Le participe passé du verbe « devoir » prend un accent au masculin singulier. C'est également le cas du participe passé des verbes « croître » (« crû »), « recroître » (« recrû »), « redevoir » (« redû ») et « mouvoir » (« mû »). Ceci reste vrai avec les rectifications orthographiques du français en 1990, la règle voulant la disparition de l'accent circonflexe sur les lettres i et u ne s'appliquant pas en cas d'homonymie.
« Vous vouliez une liste des fautes les plus courantes, eh bien, la voici ! » On ne doit bien évidemment pas écrire « et bien ! ». Comme dans « Eh oui » ou « Eh non », il ne s'agit pas de « Et puis », mais de l'expression d'une exclamation. « Hé oui » et « Hé non » sont corrects, mais « Et » ne peut introduire une interjection. Le remplacement de « Et » par « Eh » (ou « Hé ») est donc à faire chaque fois que le mot « Et » n'a pas son sens plein. Ces expressions sont toujours suivies d'un signe de ponctuation : une virgule ou encore un point d'exclamation ou d'interrogation. S'il s'agit d'un point d'exclamation ou d'interrogation, on ne le fera pas suivre d'une majuscule car il ne marque pas la fin de la phrase.
Toujours au pluriel, l'expression « en termes » signifie « dans le vocabulaire de » et s'emploie par exemple sous la forme : « mal de tête est appelé céphalée en termes de médecine ». Le sens d’« en ce qui a trait à » n'est pas attesté dans la plupart des dictionnaires de langue générale. Il est préférable d'employer « En matière de », « en ce qui concerne », « sur le plan de », « dans le domaine de », « quant à », « pour ce qui est de », « du point de vue de »… pour exprimer la notion « in terms of » anglaise, surtout dans la langue soignée.
Ce mot étant un adverbe, il ne prend pas la marque du pluriel. On écrit « ils sont ensemble ». Lorsque ensemble est à l'état de nom commun (un ensemble de choses), il prend normalement la marque du pluriel (« des ensembles »).
Le mot « for » (qui signifiait "tribunal") ne subsiste plus que dans cette expression qui signifie "au plus profond de ma conscience". Si tentant que ce soit, il ne faut pas lui donner l'orthographe de « fort ».
La locution conjonctive « en tant que » signifie « comme » en se référant à une fonction, un rôle. La locution homonymique « en temps que » est une faute de français.
Le nom espèce est un nom commun féminin : une espèce. On emploie fréquemment le mot espèce au même titre que « sorte » : « une espèce / sorte de malentendu » où malentendu est un nom masculin. Or, lorsque le nom associé à l'expression est masculin, il faut également dire « UNE espèce d'individu » et non pas « un espèce d'individu » puisque le genre du nom espèce n'est en aucun cas modifié par le genre du nom qui suit (ici : individu).
Etc. est la forme abrégée du latin « et cetera » (ou « et cætera »), qui ne doit jamais être répétée, ni suivie ou précédée de points de suspension. On ne doit donc pas écrire « ... etc. », « etc... » ou « etc., etc. » mais tout simplement « etc. ».
Attention, « etc » étant une forme abrégée, elle doit toujours être suivie d'un point, même au milieu d'une phrase. Lorsque « etc. » se trouve en fin de phrase, le point final et celui d'« etc. » se confondent.
Une erreur de prononciation incite parfois à placer le c avant le t. On doit donc veiller à prononcer "et cétéra" et non "ek sétéra".
En fin de phrase ou d'énumération, « etc. » doit toujours être précédé d'une virgule.
On dit être conforme à, mais être en conformité avec : Ce produit est conforme à la norme européenne. Ce produit est en conformité avec la norme européenne.
Lorsque l'on veut évoquer un accord passé entre plusieurs personnes, il convient de conjuguer le verbe avec l'auxiliaire être.
Exemple :
En revanche, lorsque l'on veut exprimer l'adéquation ou la convenance, on utilise l'auxiliaire avoir.
Exemples :
L'expression « se régaler » s'écrit « faire bonne chère » (et non « faire bonne chair »).
Le foie est l'organe, tandis que la foi est la croyance, la fidélité (on écrit aussi « ma foi »). Dans tous les autres cas, il faut écrire « fois », sauf lorsqu'il s'agit de la ville de Foix (en Ariège).
Ce verbe, qui signifie « tramer », ne prend pas de r après l’o. C'est donc un barbarisme de dire "fromenter".
Devant un infinitif, « se faire fort de » signifie « se prétendre capable de » et doit rester invariable. Devant un nom, l'expression signifie « se rendre plus fort grâce à » et varie au féminin et au pluriel. On écrira ainsi : « ils se font fort de réussir » mais « ils se font forts de votre soutien ».
Un adjectif ou un participe passé associé à gens peut être masculin ou féminin, selon sa place. S'il précède gens, il est féminin. S'il suit, il est masculin. Exemple : « Ces bonnes gens ne s'y étaient pas accoutumés. » Si gens est précédé d'un adjectif des deux genres se terminant par un e muet, ledit adjectif et tous ceux qui le précèdent se mettent au masculin (exemple : « de vrais honnêtes gens »). Enfin, les adjectifs précédant gens mais n'appartenant pas à la même proposition seront également mis au masculin. Exemple : « Arrivés à un âge avancé, ces bonnes gens n'ont plus rien pour vivre. »
La gent est un nom commun féminin qui signifie « la population » ou « le peuple ». Il n'y a donc aucun besoin de lui ajouter un e final (qui est une faute). On écrit donc : la gent masculine et la gent féminine. Attention, le t final ne se prononce pas. Pluriel : « les gens ». Exemple : « Bonnes gens ! », « Les petites gens. ».
Origine de la confusion : « gentes dames » est utilisé dans de nombreux textes anciens, gente étant ici un adjectif, simple synonyme de gentille (la racine en est identique) et désignant d'agréables interlocutrices. Exemple : « Gentes dames et gentils damoiseaux ». En toute rigueur, et bien que cela soit inélégant, on devrait pouvoir écrire "une gente gent" ce qui voudrait dire "un agréable groupe de personnes".
L'ustensile permettant de faire cuire à feu vif des aliments (gril) ne doit pas être confondu avec le restaurant où l'on mange principalement des grillades (grill). On écrit donc : « être sur le gril ».
« Hiberner » a le sens que nous connaissons : l'animal hiberne pendant l'hiver, dort d'un sommeil prolongé. « Hiverner » signifie « passer la mauvaise saison à l'abri » : "le bétail hiverne dans une étable".
À la différence d'« hormis », qui est composé de la préposition « hors » et du participe passé « mis », « parmi » ne prend jamais de s.
Le participe passé du verbe inclure est « inclus » et non « inclu » (contrairement à exclure : exclu) : « j'ai inclus », « une chose incluse ». À l'indicatif, c'est « j'inclus », « tu inclus » et « il inclut ». Les annonces publicitaires regorgent de fautes d'accord du participe passé... La forme « inclue » existe cependant au subjonctif : « que j'inclue ».
« Lune » ne prend pas de majuscule dans les expressions figurées, ni quand il s'agit de l'astre lumineux visible dans le ciel. La majuscule est réservée au satellite naturel de la Terre.
Le féminin de malin n'est pas maline mais maligne : "une tumeur maligne". Idem pour bénin et bénigne.
Le supplice s'écrit « martyre ». L'homme victime d'un martyre est un « martyr » (la femme victime d'un martyre étant une « martyre »).
Les mots en « -âtre » (verdâtre, plâtre, théâtre, etc.) prennent un accent circonflexe, à l'exception de ceux en « -iatre » (psychiatre, etc.). Attention toutefois à « acariâtre » et « opiniâtre » qui prennent un accent circonflexe, malgré leur terminaison.
Le verbe « mourir » ne s'orthographie à l'infinif qu'avec un seul « r », contrairement au verbe « nourrir » qui en compte deux. Moyen mnémotechnique : on ne meurt qu'une seule fois, on se nourrit plusieurs fois.
On écrit « en naviguant » avec un u, mais « personnel navigant » et « les navigants » sans u. Pour le verbe, la règle est commune à tous les verbes en -guer ou en -quer : ils gardent le u de leur radical dans toutes les conjugaisons, même devant un a ou un o. Pour l'adjectif et le substantif, en revanche, le u disparaît devant le a.
Le déterminant ne prend pas d'accent. Ce dernier est réservé au cas où le mot n'est pas suivi d'un nom ou d'un groupe nominal.
Quelques exemples :
Le verbe pallier est transitif direct : il admet donc un complément d'objet direct, sans préposition. On écrit « pallier une difficulté, pallier des problèmes » et non « pallier à une difficulté, pallier à des problèmes ». Attention à ne pas le confondre avec son homonyme « palier », en général utilisé au sens de « niveau, étape, degré ».
« Des fois » est plus familier que « parfois », mais ce n'est pas une faute de français. Des grands auteurs français ont écrit « des fois » dans leurs œuvres les plus connues.
Quelques exemples : « J’ai un petit frère qui est ami avec des artistes et qui me donne des fois des billets. » « Je vous rencontre ici dans l’escalier, et puis je vous vois entrer chez un appelé le père Mabeuf qui demeure du côté d’Austerlitz, des fois, quand je me promène par là. » « Des fois je m’en vais le soir. Des fois je ne rentre pas. » « Je vais toute seule quand je veux, je dors des fois dans les fossés ». Victor Hugo (Les Misérables).
Les adjectifs « pécunier » (masculin) et « pécunière » (féminin) n'existent pas en français. Ces deux adjectifs sont une déformation de l'adjectif d'origine, « pécuniaire », qui s'emploie aussi bien au masculin qu'au féminin. On parlera donc d'ennuis pécuniaires.
On écrit « peut-être », avec un trait d'union, lorsqu'il s'agit de l'adverbe qui peut être remplacé par « éventuellement, possiblement ou probablement ». On écrira donc : « il peut être là » mais « il est peut-être là ».
Ces deux mots sont des homophones, c’est-à-dire de même prononciation. Ils sont tous les deux féminins et ont un sens très proche, mais ne sont pas synonymes.
La plupart du temps, c’est donc « prémices » qu’il faut écrire. Exemple : « les prémices habituelles de l'hiver nous ont vraiment surpris ».
Presque ne s'élide que dans un seul cas : dans le mot presqu'île. Dans tous les autres cas, y compris devant la lettre i, il conserve son e final : presque identique, presque arrivé, presque en entier.
Quelqu'un bénéficie de quelque chose, mais quelque chose ne bénéficie pas à quelqu'un. Dans ce sens, il faut écrire : quelque chose profite à quelqu'un.
Lorsque le son « quel que / quelque » n'est pas suivi du verbe être, on écrit « quelque ». Ainsi, on n’écrit pas « quelques soient les raisons » mais « quelles que soient les raisons ». De même, on n’écrit pas « quelque soit le sujet » mais « quel que soit le sujet ».
Exemples :
Quoique signifie bien que, tandis que quoi que signifie quelle que soit la chose que. On écrira donc « Quoi qu'il en soit », et non « Quoiqu'il en soit ». Emploi de la conjonction "quoique" : "Quoique l'affaire parût réalisable, il hésitait encore". "C'est formidable ! Quoique... j'ai dû mal à y croire".
Lorsque l'on ajoute le préfixe « re- » à un mot commençant par un s suivi d'une voyelle, on double le s. C'est ainsi que l'on doit écrire « ressemer », « ressortir », « ressouder », etc. Il y a toutefois quelques exceptions : « resaler », « resalir », « resituer », « resonner » (à ne pas confondre avec "résonner"). On a le choix d'écrire le verbe « res(s)urgir » avec un ou deux s.
La préposition « pour » s'utilise lorsque le complément introduit est un nom (ex : Je te remercie pour ton aide). La préposition « de » s'utilise lorsque le complément introduit est un verbe (ex : Je te remercie de m'aider, de m'avoir aidé)
Le repère est une marque permettant de se repérer, tandis que le repaire est une habitation ou un lieu un peu louche ("un repaire de brigands").
La forme "résoud" n'existe pas en français. Le verbe résoudre ne se conjugue pas à l'indicatif présent sur le même modèle que les verbes « vendre » ou « répondre ». Ainsi, on doit écrire « je résous », « tu résous », « il résout ».
À la différence de rez-de-chaussée, raz de marée ne prend pas de traits d'union.
Attention à ne pas confondre ces deux expressions qui sont antonymes. Rien de moins que a le sens de tout à fait, alors que rien moins que signifie aucunement.
« Rôder » signifie « errer de manière suspecte ». Dans tous les autres cas, on écrit « roder » sans accent : "une voiture bien rodée", "un gag bien rodé".
Une satire est une œuvre qui s'attaque à une personne ou à une institution en s'en moquant. Un satyre est un demi-dieu de la mythologie grecque, et parfois un être lubrique.
On ne doit pas dire ni écrire « je vous en serais gré », mais « je vous en saurais gré ». Le verbe concerné n'est pas le verbe « être », mais le verbe « savoir ». D'ailleurs, au présent, on dit "je vous en sais gré".
Le mot "saynète" appartient bel et bien au vocabulaire du théâtre, mais ne dérive pas de « scène ». On ne doit donc pas l'écrire « scénette », car ce mot n'existe pas.
Le mot sceptique peut se substituer à incrédule (« Votre histoire me laisse sceptique »), tandis qu'on emploie septique lorsqu'il est question de microbes (on rencontre principalement ce mot dans la « fosse septique »).
Contrairement à « se souvenir » dont le sens est proche, « se rappeler » est un verbe transitif direct : on se rappelle quelque chose ou quelqu'un, alors qu'on se souvient de quelque chose ou de quelqu'un. La forme « je m'en rappelle » est incorrecte : on doit dire « je me le rappelle » ou « je m'en souviens ».
Exemples :
Le « si » ne s’élide qu’avec « il » ou « ils ». On écrit donc toujours « s’il » et « s’ils » mais ce sont les seuls cas ; avec « elle », on écrira « si elle » en entier.
La sujétion est un assujettissement, formé par une servitude ou une obligation contractuelle ; une suggestion est une idée que l'on propose à autrui. Chacun de ces mots est le paronyme de l'autre, d'où de fréquentes confusions.
Ces mots tendent un piège :
À la différence du mot « symptôme », le mot « syndrome » ne prend pas d'accent circonflexe.
La confusion entre les deux mots tend à se généraliser. La différence devrait toutefois s'entendre à l'oral. Effacer une tache peut être une tâche difficile.
La locution « tel que », composée de l'adjectif tel et du terme de liaison que, s'accorde avec le nom auquel elle se rapporte et qui généralement précède. Synonyme de comme, elle introduit une comparaison ou des exemples.
Exemple : "plusieurs outils tels qu’une tronçonneuse, une serpe et une hache".
On a bien tort d'écrire ce nom commun avec un d plutôt qu'un t (mais « cela tord le cou aux idées reçues »). Il faut écrire « il a tort », « c'est bien à tort qu'il tord un linge mouillé pour l'essorer ».
Au sens de « complètement », « tout » est invariable devant un adjectif commençant par une voyelle ou un h muet. Voici quelques exemples pour illustrer cette règle :
Quand « tout » a le sens de « n’importe quelle », il est adjectif et variable :
Lorsqu'il s'agit de l'adverbe qui peut être remplacé par « et même », il faut écrire « voire ». Ainsi, on écrira :"Je suis allé le voir", mais "Dix, voire quinze". La tournure « voire même » est un pléonasme à éviter.