QU'EST-CE QUE LES MOTS CROISES ?

sommaire :

les mots croisés à la française

variantes des mots croisés

les mots croisés à l'étranger

comment dit-on "mots croisés" dans les autres pays ?

   Les mots croisés à la française 

 
Exception faite des tout premières grilles parues en France fin 1924 et début 1925, conçues en imitant le modèle américain, les mots croisés à la française ont depuis toujours présenté les caractéristiques suivantes :


1 - Forme de la grille

Une grille de mots croisés à la française est toujours carrée ou rectangulaire.


De nombreuses exceptions peuvent cependant être faites à cette règle de base dans la mesure où les auteurs peuvent concevoir des grilles aux formes particulières s’inscrivant dans un dessin. Cela peut être le cas pour un jeu thématique (par exemple en forme d’objet ou d’animal) ou pour des occasions spéciales telles que des événements sportifs (en forme de ballon de football) ou festifs (en forme de sapin de Noël).

À l’occasion du Tour de France 1997, Pascal Wion a fait paraître dans plusieurs quotidiens régionaux une grille de mots fléchés (qui aurait pu être une grille de mots croisés) en forme de carte de France dans laquelle apparaissaient les noms de nombreux vainqueurs de l’épreuve et beaucoup d’autres mots appartenant au vocabulaire du cyclisme :


2 - Dimension de la grille

Il n’y a pas de limite au nombre de cases sur chaque côté du carré ou du rectangle. Les dimensions les plus courantes pour une grille de type magazine sont de 8 à 12 cases, avec un modèle standard fixé à 10 par 10 (10x10), mais on peut aussi trouver de plus grandes grilles allant jusqu’à 20 par 20 (20x20), et même plus en cas de grilles dites “géantes”.


3 - Cases noires

La case noire est indispensable à la réalisation des grilles de mots croisés. Le pourcentage de cases noires varie de 10 à 15%. Il peut être moindre si l’auteur fait preuve d’une grande habileté, mais ne gagne pas à être supérieur, essentiellement pour une raison d’esthétique. Les logiciels de création de grille permettent d’obtenir des grilles dans lesquelles les cases noires sont peu nombreuses et harmonieusement réparties, mais ce n’est pas un gage de qualité. En effet, pour obtenir ce résultat, le logiciel est souvent contraint d’insérer des mots de peu d’intérêt ou des formes conjuguées rares. En revanche, un auteur saura mieux choisir ses mots, même si le nombre de cases noires doit en pâtir.

Tout auteur s’efforce néanmoins de minimiser le nombre de cases noires et de les répartir de la manière la plus harmonieuse possible. Il n’aura recours à la case noire que lorsque toute possibilité de croisement entre les mots choisis devient impossible, tout en cherchant à conserver un aspect esthétique raisonnable. Ainsi, il évitera de coller les cases noires par le côté, se contentant, si nécessaire, de les relier par un angle. Il évitera également de les agglutiner en chapelets disgracieux pour n’en conserver que de petits groupes de deux, trois ou quatre. Il ne placera pas non plus de case noire dans les angles de la grille. Enfin, dans les grilles de petit format, il ne placera pas de case noires dans la potence, c’est-à-dire dans les premiers mots placés horizontalement et verticalement. Ces règles d’esthétique n’ont été établies qu’assez récemment. C’est pourquoi les grilles relativement anciennes (antérieures aux années 80) présentent presque toujours des défauts jugés inacceptables aujourd’hui, mais que l’on retrouve tout de même fréquemment dans les grilles conçues par des verbicrucistes amateurs.
 
Exemple de grille présentant des défauts esthétiques :

4 - Vocabulaire accepté

Les mots croisés à la française acceptent tous les mots d’au minimum deux lettres. Il n’y a par conséquent jamais de définition pour une lettre isolée. Les mots insérés dans une grille peuvent être entiers ou composés avec un trait d’union (“tire-bouchon”) ou une apostrophe (“aujourd’hui”). Ils peuvent appartenir à l’une des neuf catégories de mots (nom, pronom, article, adjectif, verbe, adverbe, préposition, conjonction ou interjection), mais peuvent également consister en un groupe de lettres assimilé à un mot, comme une abréviation courante (etc, km, CD), un sigle (SVP, KGB), un acronyme (ENA, CAPES), un symbole chimique (Sn, pH)).

L’humeur de l’auteur peut également l’amener à insérer un groupe de mots séparés par des espaces mais formant soit une locution (“tout de suite”), soit une courte citation (“alea jacta est”), soit le titre d’une œuvre (“Petit Papa Noël”), soit une expression à prendre dans sa globalité (“Première Guerre mondiale”). Il est alors fréquent et recommandé de séparer les mots dans la grille  par des pointillés ou un trait plus gras.

Toutes les formes conjuguées des verbes sont acceptées, même peu courantes, pourvu qu’elles soient usitées et répertoriées à ce titre dans les manuels de conjugaison. Un bon auteur s’abstiendra malgré tout d’insérer des formes incongrues telles que la plupart des imparfaits du subjonctif. Les noms propres sont acceptés à deux conditions : qu’ils figurent dans un des dictionnaires de noms propres faisant référence et qu’ils soient suffisamment connus du grand public. Cette dernière condition est évidemment sujette à controverse tant elle dépend du niveau de connaissance de chaque cruciverbiste. En outre, certains noms de personnalités bien connues (cinéma, chanson, politique, etc.) peuvent très bien être insérés dans une grille alors qu’ils ne figurent dans aucun ouvrage de référence.


5 - Choix des mots

L’auteur a, en principe, une totale liberté dans le choix des mots. Il devra néanmoins respecter un certain nombre de règles édictées par le code de déontologie des verbicrucistes, par la bienséance et par le “politiquement correct”. Il est d’usage de considérer que tous les mots inscrits dans une grille doivent figurer dans au moins un ouvrage de référence tel que le Petit Larousse ou le Petit Robert, mais aucune loi n’oblige l’auteur à le faire. Pourquoi en effet ne pas insérer dans une grille des mots que tout le monde connaît mais que les lexicographes semblent encore ignorer, comme certains mots d’argot ou certains néologismes liés à l’actualité.

Certains auteurs considèrent l’Officiel du Scrabble comme un ouvrage de référence. Il est cependant risqué d’insérer dans les grilles tous les mots figurant dans ce lexique. En effet, dans le but - tout à fait compréhensible - d’augmenter le nombre de mots utilisables par les scrabbleurs, les auteurs y regroupent une multitude de termes issus des autres pays francophones totalement inconnus du Français moyen et non admis dans les ouvrages de référence suscités. Ces termes n’étant pas usités par l’ensemble des locuteurs de la Francophonie, il est sans doute préférable, pour éviter toute incompréhension, de s’en tenir au vocabulaire commun.  D’une manière générale, l’auteur n’aura donc recours qu’à des mots connus de tous. Il évitera les formes conjuguées peu courantes, comme celles de l’imparfait du subjonctif, même si elles sont parfois nécessaires pour ne pas systématiquement recourir aux cases noires, sachant que les bons auteurs se font un point d’honneur à en placer le moins possible dans leurs grilles !

Il bannira tous les mots (ou définitions) susceptibles de heurter la sensibilité d’une partie des lecteurs, que ce soit au plan idéologique, politique ou religieux, et tous ceux qui pourraient porter à polémique. Il bannira aussi les mots jugés vulgaires ou indécents, évitera d’évoquer la mort, la maladie ou tout autre sujet pouvant mettre le lecteur mal à l’aise.


6. Vocabulaire des grilles thématiques

Une grille thématique comprend des mots ou des définitions en rapport avec le thème choisi. Il faut toutefois se rendre à l’évidence : compte tenu des nombreuses contraintes auquel il est soumis en croisant les mots, l’auteur ne peut pas insérer dans sa grille que des mots en rapport avec le thème. Il s’efforce néanmoins d’en insérer le plus grand nombre possible.

7. Îlots et chevilles

Un bon auteur se garde bien d’isoler un mot ou un groupe de mots dans un coin de la grille par une barrière de cases noires, ce qui constituerait un “îlot”, voire une “presqu’île” (par exemple un mot de quatre lettres dont une seule serait reliée à un autre mot). De la même manière, il ne devra pas laisser subsister une ambiguïté sur un mot dont la dernière lettre serait entourée de cases noires (exemple : CE, CI ou ÇA, répondant à la définition “Démonstratif”).

Quant aux chevilles, il s’agit de groupes de lettres ne formant pas à proprement parler un mot ou une forme abrégée connue (abréviation, sigle, symbole chimique, etc.). Il s’agit donc d’une association de deux lettres (ou plus), nécessitée par la construction de la grille mais n’ayant aucun sens propre, comme, par exemple, AB ou BC (alors que CD est une abréviation courante assimilable à un nom). Certains auteurs rechignent à recourir aux chevilles, alors que d’autres y trouvent l’occasion d’imaginer une définition astucieuse, comme “une vraie tête d’abruti” pour AB, ou “visible au milieu de la webcam” pour BC. Ce peut être aussi l’occasion de faire un jeu de mot ou de s’amuser avec la prononciation des lettres (“absorbé par l’oreille” pour OQP, c’est-à-dire “occupé” tel qu’on l’entend phonétiquement “par l’oreille”).


6 - Définitions

À chaque mot de la grille correspond une définition. Les définitions sont classées selon que les mots auxquels elles correspondent sont lus horizontalement ou verticalement et sont identifiées par un chiffre arabe, un chiffre romain ou une lettre figurant sur le côté de la grille. Il peut y avoir plusieurs mots sur une même ligne et, par conséquent, plusieurs définitions à la suite.

La tâche de l’auteur est d’adapter le niveau de difficulté des définitions à la catégorie de cruciverbiste à laquelle il s’adresse. Si, dans les grilles pour débutants ou de niveau facile, les définitions consistent le plus souvent en de simples synonymes, elles se transforment en de véritables énigmes quand on s’adresse à des cruciverbistes chevronnés. Plus le problème est d’un niveau élevé, plus l’auteur cherche à dérouter le cruciverbiste. Il dispose pour cela d’un arsenal de trucs et de ficelles qui sont autant de pièges, de guet-apens et de ruses que le cruciverbiste doit déjouer après les avoir repérés et identifiés.

   Variantes des mots croisés 


1 - Mots fléchés

Les mots fléchés (que certains préfèrent appeler « mots-flèches ») constituent la variante la plus connue et la plus populaire des mots croisés. . Il n’y a pas de différence fondamentale sur le fond, mais sur la forme : au lieu d’être placées à côté de la grille, les définitions sont logées à l’intérieur des cases noires (qui, en l’occurrence, ne peuvent plus être noires). Chaque définitions est donc située dans la grille en face du mot à trouver. Cette disposition présente l’avantage pour le joueur de ne plus avoir à déplacer constamment son regard de l’intérieur à l’extérieur de la grille, ce qui exige moins d’attention et permet de mieux se concentrer sur la grille. La contrepartie est que l’emplacement consacré aux définitions est plutôt restreint, surtout quand une même case contient deux, voire trois définitions. Cela oblige l’auteur à réduire chaque définition à un nombre très limité de mots, et très souvent à un seul mot, ce qui restreint d’autant les possibilités d’y glisser une astuce ou une subtilité. Il en résulte que le niveau de difficulté d’une grille de mots fléchés est généralement moins élevé que dans un problème de mots croisés.


2 - Mots croisés muets

Une autre variante des mots croisés classiques consiste à supprimer visuellement toutes les cases noires de la grille. En plus de deviner les mots à trouver, le joueur doit donc replacer les cases noires au bon endroit, en procédant par élimination, ce qui complique considérablement l’exercice. Les cruciverbistes expérimentés apprécient néanmoins cette difficulté supplémentaire qui rend le problème encore plus intéressant. Bien souvent heureusement, les définitions figurant dans les grilles “muettes” sont d’un niveau de difficulté moindre. En outre, le nombre de cases noires à trouver sur chaque ligne et dans chaque colonne est parfois indiqué, ce qui facilite le travail !

3 - Mots croisés à deux vitesses

Ils portent différents noms qui varient selon les éditeurs : mots croisés à deux vitesses, à double vitesse, à deux niveaux, etc. Mais quel que soit le nom par lequel on les désigne, ces mots croisés se caractérisent par la présence de deux séries de définitions pour une seule grille : une série de définitions faciles ou normales, et une série de définitions difficiles. Cette variante, née en Grande-Bretagne et maintenant bien connue en France, permet de toucher sur une même grille deux catégories de joueurs aux niveaux différents. Elle permet surtout au cruciverbiste moyen de tenter sa chance en commençant par les définitions difficiles, quitte à se rabattre sur les plus faciles en cas de panne.

4 - Mots croisés sans case noire

Certains auteurs se sont amusés à changer les règles en remplaçant les cases noires par des traits gras qui délimitent les mots. La grille est toujours constituée en croisant les mots, mais il n’y a plus d’autre séparation entre ces mots qu’un trait noir renforcé. Pour le reste, il y a toujours une liste de définitions. En voici un exemple :



5 - Mots entrecroisés

Avatar des mots croisés, ce jeu est bien constitué de mots qui se croisent mais sans chercher à remplir les espaces vides. Il est souvent employé quand on veut s’en tenir à un thème particulier. Le jeu télévisé Slam utilise ce genre de grille. Exemple :

   Les mots croisés à l’étranger 



1 - Dans les pays francophones

La Belgique, la Suisse et le Québec sont très attachés à la langue française et les cruciverbistes y sont très nombreux. Leurs mots croisés ne diffèrent pas fondamentalement des nôtres, mais on peut y trouver des mots totalement inconnus du Français moyen, même si le scrabble a contribué à en faire connaître une grande quantité. Par ailleurs, certains mots peuvent prendre un sens bien différent lorsqu’on franchit la frontière ou, plus encore, l’Atlantique. Après tout, comment ne pas s’emmêler les pédales dans un pays (le Québec) dont les habitants utilisent le mot “char” pour désigner leur automobile ? Il conviendra donc de rester prudent avec les grilles créées par nos amis de la Francophonie.

2 - Aux États-Unis

Les mots croisés sont nés aux États-Unis. Certes, mais encore aujourd’hui, ils obéissent à des règles qui peuvent nous paraître curieuses. Esthétiquement d’abord : dans les mots-croisés américains, les grilles sont toujours carrées et les cases noires toujours disposées de manière à former une figure géométrique parfaitement symétrique :


Pour parvenir à ce résultat, les auteurs américains n’hésitent pas à remplir leurs grilles de nombreuses cases noires, alors que l’auteur français s’efforce de manière obsessionnelle à en mettre le moins possible ! Chaque mot contient au moins trois lettres. Les définitions sont le plus souvent réduites à un simple synonyme ou à quelques mots et sont repérées par un petit chiffre figurant à l’intérieur des cases.

3 - En Grande-Bretagne et dans le Commonwealth

Le design des grilles est similaire à celui des États-Unis, c’est-à-dire qu’en général les grilles sont symétriques. En revanche, le nombre de cases noires peut être encore plus important, pouvant aller jusqu’à la moitié du nombre total de cases. Généralement, il n’y a pas de pavé de cases blanches, c’est-à-dire plusieurs mots superposés horizontalement ou plusieurs mots juxtaposés verticalement. La règle est plutôt que dans chaque mot, seulement une lettre sur deux doit être commune avec celle d’un mot perpendiculaire. Cette disposition rend plus difficile le travail du cruciverbiste anglais car il y a beaucoup plus de lettres isolées ne croisant avec aucun autre mot :

Les cryptic crosswords sont une spécificité britannique. Ce sont des grilles de mots croisés construite sur le modèle ci-dessus mais dans lesquelles chaque mot est défini par une énigme. Celle-ci peut être un jeu de mot, une anagramme, une charade, un mot caché, une contrepèterie, etc. Ils sont très populaires au Royaume-Uni et dans les autres pays du Commonwealth (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, etc.), où on les retrouve dans tous les grands quotidiens.

4 - Autres pays

GRÈCE : La langue grecque s'écrit avec des lettres séparées, voyelles et consonnes, comme dans les langues qui s'écrivent en caractères latin. Les grilles de mots croisés obéissent donc aux mêmes règles.

RUSSIE : C'est également le cas pour la langue russe. Les mots croisés russes sont le plus souvent conçus sur les modèles britannique et américain. D’ailleurs, le mot  “krossvordi”, qui désigne le jeu en langue russe, est l’importation directe du nom anglais “crosswords” (le “i” étant la marque du pluriel en russe). L’alphabet cyrillique ne semble pas poser de problème particulier pour la construction de la grille, les mots russes étant constitués de consonnes et de voyelles de la même manière que dans les langues qui s’écrivent en caractères latins.

MC russes.jpg

JAPON : “Outre la symétrie à l’américaine, le design des grilles japonaises suit souvent deux règles complémentaires : les cases noires sur les côtés sont réduites au minimum, en général une seule, et les cases de chaque coin sont toujours blanches. Les règles d’orthographes sont particulières, du fait de la spécificité de la langue japonaise. Dans chaque case blanche est placé un katakana (l’un des deux syllabaires japonais) et non un caractère, comme dans la plupart des autres langues. Des mots croisés à remplir avec des kanjis sont également produits, mais en très petit nombre car ils sont très difficiles à construire. Bien qu’il y ait trois types d’écritures japonaises — le hiragana, le katakana et le kanji — les trois ne sont que rarement mélangées au sein d’une même grille.


ISRAËL : L’hébreu s’écrit et se lit de droite à gauche et possède un alphabet consonantique (abjad) de vingt-deux lettres. Les voyelles ne sont donc pas transcrites en tant que caractères. Elles sont soit comprises par le contexte, soit entrées en tant que signes diacritiques. Ceci peut conduire à certaines ambigüités sur certains mots. Les concepteurs précisent souvent ainsi que les solutions doivent être entrées avec ou sans voyelles. Par ailleurs l’hébreu se lisant de droite à gauche, mais les chiffres romains étant écrits de gauche à droite, des ambiguïtés peuvent aussi apparaître dans la description des longueurs de mots, particulièrement lorsque la solution comprend une phrase avec plusieurs mots. Différents concepteurs et publications précisent les conventions en usage pour résoudre leurs grilles.”


PAYS ARABES : la langue arabe s'écrit et se lit de droite à gauche, comme l'hébreu. Les mots sont donc inscrits dans la grille en partant de la droite vers la gauche. À noter que, verticalement, les mots sont bien inscrits en partant du haut vers le bas, comme chez nous !

   Comment dit-on "mots croisés" dans les autres pays ?   



ALLEMAGNE : kreuzworträtsel

ALGÉRIE : لُغْز الكَلِمات الـمُتَقاطِعَة

BULGARIE : kръстословица

CHINE : 填字游戏

CROATIE : križaljka

DANEMARK : krydsordsopgave

ESPAGNE : crucigrama, palabras cruzadas

ÉTATS-UNIS : crosswords, crossword puzzle

FINLANDE : sanaristikko

GRANDE-BRETAGNE : crosswords, crossword puzzle, cryptic crosswords

GRÈCE : σταυρόλεξο

HONGRIE : keresztrejtvény

INDONÉSIE : teka-teki silang

ISLANDE : krossgáta

ISRAËL : תשבץ

ITALIE : cruciverba, parole crociate

JAPON :  クロスワードパズル (kurosu waado pazuru)

MADAGASCAR : kilalaon-teny mifampiditra

NORVÈGE : kryssord

PAYS-BAS : kruiswoordpuzzel (kreusvordpeuzeul)

POLOGNE : krzyżówka (kchijouvka)

PORTUGAL : palavras cruzadas

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : křížovka

ROUMANIE : cuvinte încrucişate

RUSSIE : кроссворды (krossvordi)

SUÈDE : korsord

TURQUIE : çapraz bulmaca