À l’attention de : on l’utilise dans le langage de l’administration pour indiquer le destinataire d’une lettre, d’une note administrative, d’un envoi etc. Cela se fait à l’attention de, pour marquer que l’on attire l’attention du destinataire, que l’on soumet quelque chose à son attention.
À l’intention de (quelqu’un) : signifie « pour lui, dans le but que cela lui soit agréable, profitable, bénéfique ». Exemples : "il a acheté ce livre à leur intention", dans le but de leur offrir. On écrit une chanson à l’intention de son ami.
Chez ne s’utilise qu’en parlant de personnes et, par extension, d’êtres animés ou d’êtres personnifiés. Exemples : "il habite chez ses parents". "chez les aigles, le bec est jaune". Dans le cas d’établissements commerciaux, quatre cas sont possibles :
– le nom de l’établissement se confond avec un nom de personne : on utilise chez. Exemple : "aller chez Durand et fils".
– le nom de l’établissement est un nom de chose ou un groupe comprenant un nom de chose, et l’on utilise à. Exemple : "aller au Bon Marché".
– on traite comme nom de chose ce qui était autrefois un nom de personne et on utilise à. Exemple : "aller à la Samaritaine".
– on traite comme nom de personne un nom de chose, un acronyme, etc. et on utilise chez. Exemple : "aller chez Fiat".
Attention, dans le cas où l’usage n’est pas fixé, à ou chez sont possibles : certains auront en tête le nom de personne Leclerc et diront chez Leclerc ; d’autres, par une sorte d’ellipse, diront à Leclerc pour au magasin Leclerc. On n’utilisera “à” que pour désigner un magasin particulier : "à l’Auchan de tel endroit", "au Carrefour de telle ville".
Prenons un exemple : "j’ai raté ce gâteau, je vais le faire…"
... de nouveau = cela signifie « de la même façon », donc il sera encore raté.
... à nouveau = cela signifie « d’une nouvelle façon », donc il a plus de chance d’être réussi.
Truc mnémotechnique : « à nouveau = à ta façon ».
L'adjectif "français" ne prend jamais de majuscule: "J'apprécie les fromages français". La majuscule est utilisée dans le cas d'un nom désignant une personne habitant dans un pays ou en étant originaire : "le Français moyen est râleur". Pour désigner la langue, on n’utilise jamais de majuscule : "je veux apprendre le français".
Astuce : ces règles valent aussi pour les régions : un Parisien, une Normande, un Asiatique mais un monument parisien, le parler normand, la cuisine asiatique.
Dans la phrase Il est français, si on considère que “français” est un adjectif alors on utilise la minuscule (solution préférée par l’Académie française), si on le considère comme un attribut on utilise la majuscule.
Pour ne pas se tromper, il suffit de remplacer fatigant/fatiguant par un autre adjectif, comme pénible ou amusant : si c’est possible, on écrit fatigant sans u. Sinon, c’est le participe présent du verbe fatiguer qui convient. Il garde alors le radical du verbe (avec un u) : fatiguant. Exemples :
-C’est fatigant de faire du sport (= c’est difficile de faire du sport → adjectif → pas de u intercalaire).
–C’est en se fatiguant au travail qu’il est tombé malade (participe présent → u intercalaire).
-C’est un travail fatigant (adjectif) mais C’est un travail fatiguant le dos (participe présent).
Astuce : on utilise la même règle pour extravagant / extravaguant, fringant / fringuant, navigant / naviguant.
Cette confusion est fréquente. Le verbe "agoniser" signifie être à l'agonie, être mourant. Comme en plus il est intransitif (il ne peut être suivi d'un complément d'objet), il ne convient pas à la situation. Il faut utiliser le verbe "agonir", transitif, qui signifie "accabler". Accabler quelqu'un d'injures est d'ailleurs le seul cas connu où l'on utilise le verbe agonir.
An désigne une période indivisible, une simple unité de temps, abstraction faite des divisions que l’on pratique dans l’année. On l’emploie le plus souvent avec un adjectif numéral, indiquer un âge ou situer un moment dans une époque.
Exemples : "depuis vingt ans", "il a dix ans", "l’an 2000".
Année, qui est presque toujours qualifié par un adjectif, est la période annuelle considérée dans la durée.
Exemples : "année civile", "année bissextile", "l’année dernière", "à la fin de l’année", "l’année de sa naissance".
Millésime est une "série de chiffres indiquant l'année d'émission d'une pièce de monnaie, de la récolte du raisin ayant servi à faire un vin, de la production d'une voiture, etc." (définition du Petit Larousse).
On utilise à petit feu sans -x pour exprimer la lenteur et la durée de l’action. Exemple : "je fais rôtir la viande à petit feu" (idée que ça prend du temps et que ça dure).
On utilise seulement feux avec un -x dans certains cas comme “briller de mille feux“, lorsqu’on parle de plusieurs feux (pluriel). Exemples : "entre deux feux", "les feux de position".
L'emploi du subjonctif derrière "après que" est une erreur fréquente qui choque rarement l'auditeur parce que ça sonne plutôt bien. Mais c'est l'indicatif qu'il convient d'utiliser : "après qu'il est parti, je me suis retrouvée seule".
Le verbe "s'asseoir" (ou "s'assoir") se conjugue au présent de l'indicatif sous deux formes : l'une avec "ie", l'autre avec "oi". On peut donc indifféremment dire "je m'assieds, il s'assied, nous nous asseyons" ou "je m'assois, il s'assoit, nous nous assoyons".
En revanche, en parlant au présent, "je m'assis" n'est pas possible. "Assis" peut être la première personne du singulier du passé simple ou, plus souvent, le participe passé : "je me suis assis, nous nous sommes assis". Quant à l'impératif du verbe, il est regrettable d'entendre très souvent "assis-toi" (erreur), quand il convient de dire "assieds-toi" ou "assois-toi" (et de la même manière : "asseyons-nous" ou "assoyons-nous").
à travers : en traversant quelque chose dans son étendue ou son épaisseur. Exemple : "je suis passé à travers les champs" ou "à travers champs". On peut aussi utiliser l'expression "au travers de" : "je suis passé au travers d'un nuage de fumée".
au travers de : par l'intermédiaire de. Exemple : "l'image est plus claire au travers de ces quelques exemples".
en travers de : dans une position transversale, généralement pour faire obstacle. Exemple : "je me suis mis en travers de sa route pour l'empêcher de passer".
Le "fin fond" s'écrit au singulier : "venir du fin fond de sa province". À ne pas confondre avec le mot "fonds" (nom également singulier, en dépit de la présence du "s") que l'on trouve dans "fonds de commerce".
"Au terme de", quant à lui, signifie « à la fin de » : "au terme de l’année de première, les lycéens passent le baccalauréat de français".
"En termes de" au sens de « en matière de » est un anglicisme à proscrire. On emploiera donc les locutions quant à, en matière de ou en ce qui concerne. Néanmoins, dans le sens de « dans le vocabulaire, dans le langage de », en termes de est la seule forme correcte : "en termes de marine", "en termes de médecine", "en termes de jurisprudence", etc.
Le verbe "risquer" a une connotation négative. On ne l'utilisera que lorsque la conséquence est mauvaise, fatale, pénalisante : "à force de boursicoter, il risque de perdre tout son argent". Avec les verbes "réussir", "gagner" ou "vaincre", qui expriment une idée positive, il convient d'utiliser l'expression "avoir des chances de" ou "avoir une chance" : "il a des chances de réussir à ses examens".
Lorsqu’on peut remplacer "avoir l'air" par “prendre l'air”, alors on n’accorde pas avec le sujet. Exemple : "avoir l’air noble, l’air guerrier, l’air martial", "elle a l’air gracieux", "elles ont l’air idiot". Dans les autres cas, “l’air” prend le sens de “sembler, paraître” et l’adjectif qui suit s’accorde avec le sujet. Exemple : "elle a l’air méfiante", "ils ont l’air imbus de leur personne", "ces prunes ont l’air bonnes, mauvaises", "cette maison a l’air abandonnée", "elle a l’air maligne".
bimensuel, elle = qui a lieu ou paraît deux fois par mois,
bimestriel, elle = qui a lieu ou paraît tous les deux mois.
bihebdomadaire = qui a lieu ou paraît deux fois par semaine.
Cette faute d'orthographe fréquente (qui ne s'entend pas à l'oral) est due au rapprochement avec les mots "cathédrale" et "catholique" qui ont, comme "catéchisme", un rapport direct avec la religion chrétienne.
Cette faute d'orthographe fréquente (qui ne s'entend pas à l'oral) est due au rapprochement avec l'adjectif "cauchemardesque" et le verbe "cauchemarder", ainsi qu'avec la fréquence des mots terminés en -ard (homard, plumard, flemmard, etc.).
Inutile de mettre le verbe finir à la forme pronominale (très rarement utilisée). En revanche, on dira : "ça va mal se terminer".
Le verbe rémunérer, qui signifie rétribuer, provient du latin remunerare, lui-même formé à partir de munus/muneris, signifiant cadeau. La déformation courante "rénumérer" s'explique par l'influence des mots numéro, numéraire, énumérer.
ceci = annonce ce qui va être dit. Exemple : "écoutez bien ceci".
cela = fait référence à ce qui vient d’être dit. Exemple : "vous avez bien écouté cela". On emploiera « cela dit », et non « ceci dit ».
Dans une phrase où deux éléments sont cités, celui-ci renvoie au dernier nommé (le plus proche), alors que celui-là au premier nommé (le plus éloigné). Exemples : "j’ai l’intention d’acheter un manteau et un vélo", "je monterai celui-ci et rangerai celui-là dans ma penderie".
"Ce n'est pas de mon ressort, mais c'est tout de même ma faute " "c'est la faute de mon voisin, oui, c'est vraiment sa faute !" "je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire".
"Pire" signifie déjà "plus mauvais". Il est inutile d'ajouter un plus. Mais si l'on veut accentuer l'idée, on peut dire : "c'est bien pire". Ça marche aussi pour "mieux" ("c'est bien mieux").
Avec les verbes susceptibles d’être construits soit personnellement, soit impersonnellement, on utilise ce qui ou ce qu’il : qui est le sujet du verbe construit personnellement, qu’il apparaît dans la tournure impersonnelle. Cependant, il est parfois impossible de faire la nuance. Ainsi on peut dire : nous verrons ce qui se passera ou ce qu’il se passera.
Il faut dire ''c'est cela dont je parle'' ou ''c'est de cela que je parle'', car le dont contient déjà la préposition de. De même, on dit ''c'est de cela que je me rappelle'' et non pas ''c'est de cela dont je me rappelle''.
Compréhensif signifie "qui est apte à comprendre quelqu'un". Il est alors synonyme de tolérant, indulgent, bienveillant. Mais quand on veut dire de quelque chose qu'on peut facilement la comprendre, il convient d'utiliser l'adjectif "compréhensible", c'est-à-dire "qui peut être compris" ou "que l'on peut expliquer facilement".
On accorde quand ces expressions suivent directement le nom ou lorsqu’elles sont attributs du sujet (Les lettres sont ci-jointes). Exemples : "la lettre ci-annexée", "la note ci-incluse apporte les précisions nécessaires", "veuillez remplir la déclaration ci-jointe".
On n’accorde pas lorsque ces expressions ont une valeur adverbiale, et notamment :
– lorsqu’elles sont placées en tête d’une phrase sans verbe, devant un groupe nominal. Exemples : "ci-annexé la copie des pièces demandées", "ci-inclus les photocopies du document", "ci-joint l’expédition du jugement", "ci-joint les deux quittances exigées".
– à l’intérieur d’une phrase, avec un nom sans déterminant. Exemples : "je vous adresse ci-inclus quittance de votre versement", "vous trouverez ci-joint copie du contrat", "la circulaire dont vous trouverez copie ci-inclus".
Dans les autres cas l’usage n’est pas fixé. Exemples : "je vous fais parvenir ci-joint, ou ci-joints plusieurs exemplaires de mon mémoire". Si Bernanos écrit à l’un de ses correspondants : « vous trouverez ci-joint les pages dactylographiées de mon roman », Hugo préfère : « je vous envoie ci-incluses des paroles prononcées ici par moi au moment de la proscription ».
Au présent, coudre et moudre gardent leur "d" : "je couds, il coud", "je mouds, il moud", mais résoudre le perd au profit d'un "s" et d'un "t" : "je résous, il résout".
À l'imparfait, coudre récupère un "s" ("je cousais"), moudre trouve un "l" ("je moulais") et résoudre s'enrichit d'un "lv" (je résolvais).
Au participe passé (de loin la forme la plus usitée), coudre donne "cousu", moudre donne "moulu" et résoudre "résolu" (les formes résous/résoute étant quasiment inusitée).
Les verbe absoudre et dissoudre se conjuguent comme résoudre, à l'exception de leurs participes passés qui sont respectivement absous/absoute et dissous/dissoute.
Pas simples, les verbes en -oudre !
Le Dictionnaire de l’Académie française donne les définitions suivantes :
COURBATU,-UE adj. XIVe siècle. Déformation de court-battu, composé de court, pris adverbialement, et de battu, proprement « battu à bras raccourcis », « bien battu ». Qui éprouve une grande lassitude du corps et surtout des jambes :"après cette longue marche, je me sentais tout courbatu".
COURBATURE n. f. XVIe siècle. Dérivé de courbatu. Raideur musculaire provoquée par la fatigue ou la maladie : "avoir des courbatures".
COURBATURER v. tr. XIXe siècle. Dérivé de courbature.
de concert : de façon concertée, pas nécessairement identique. Exemple : "les participants ont rédigé de concert une déclaration".
de conserve : ensemble, agissant de manière identique (comme deux navires conservant le même cap).
L'adjectif dégingandé (prononcez bien "déjingandé) provient du croisement entre les anciens verbes "hinguer" (se diriger) » et "ginguer" (gigoter). Il signifie ¨disproportionné dans sa haute taille et déséquilibré dans la démarche". Exemple : « un peu dégingandé, comme un enfant grandi trop vite, flexible, délicat » (A. Gide).
Il faut rester simple : "faites bien votre travail de manière que vous soyez récompensé".
Placé devant un nom ou un adjectif, « demi » est invariable : Exemples : "une demi-heure", "des demi-frères", "des petits pois demi-fins".
Placé derrière un nom ou un adjectif, « demi » peut prendre la marque du féminin, mais jamais celle du pluriel. Exemples : "une heure et demie", "deux heures et demie", "trois mois et demi"
La locution « à demi », qu’on trouve dans « à demi-mot » ou « à demi nu », est invariable mais n’est pas suivie d’un trait d’union devant un adjectif. Exemples : "la fenêtre à demi fermée".
Demi peut aussi être un nom qui désigne la quantité d'un verre. Exemple : "ils ont bu quatre demis de bière".
L'accord des couleurs avec le nom dépend de la couleur. Lorsqu'il s'agit d'un adjectif (bleu, vert, noir, blanc, rouge, etc.), il s'accorde en genre et en nombre avec le nom : "des yeux bleus", "une pierre verte", "des roses blanches". Mais beaucoup de couleurs sont en fait des noms mis en apposition, comme "marron", "orange", turquoise", "bique", "caramel", "lilas", "bordeaux", etc. Si c'est le cas, ils ne s'accordent pas. Exemple : "des yeux marron", "des fleurs orange", "des eaux turquoise".
En pratique, on utilise deuxième lorsque la série comprend plus de deux éléments. Si la série s’arrête à deux éléments, on utilisera second. Exemple : "Il est arrivé deuxième alors qu’il y avait 500 participants" (il y a plus de deux participants). - "Il est arrivé second" (il n’y a que deux participants à la course). "sur les dix propositions, j'ai choisi la deuxième", "les deux offres sont intéressantes : la première n'est pas mal, mais je choisis la seconde".
Cette inversion est courante, mais fautive. Si le complément d'attribution "moi" est suivi d'un complément d'objet autre que la, le ou les, il est relié au verbe par un trait d'union : "donne-moi cette casserole". Si le complément d'objet est le, la ou les, c'est ce dernier qui est relié au verbe. Il convient bien alors de dire : "donne-la-moi".
On a toujours besoin de quelque chose. Hélas, on entend trop souvent des tournures maladroites de ce genre : "les fournitures que j'ai besoin pour faire mon travail". Il faut évidemment dire : "les fournitures dont j'ai besoin pour faire mon travail". On peut cependant utiliser "que" lorsque "les fournitures" devient le complément d'objet d'un verbe placé après : "les fournitures que j'ai besoin d'acheter".
La règle qui consiste à accorder le participe passé avec le sujet après le verbe avoir (quand le COD est placé avant) ne s'applique pas dans ce cas. En effet le "s' " n'est pas un COD mais un pronom réfléchi. Le COD "une entorse" étant bien placé après le verbe, il faut bien dire : "Elle s'est fait une entorse". Mais on dira : "elle s'est faite toute seule" (le "s' " étant dans ce cas le complément d'objet).
Dans ce cas, le participe passé "fait" est invariable parce qu'il est suivi d'un verbe : "elles se sont fait prendre par les gendarmes". C'est également le cas du participe passé "laissé : "elles se sont laissé influencer par le vendeur".
en train de = suivi d'un verbe à l'infinitif, indique ce qui est en cours d’exécution. Exemple : "je suis en train de lire un roman".
entrain = nom commun signifiant "vivacité", "enthousiasme". Ex : "il est en train de faire la vaisselle, mais sans entrain".
Une alternative est le choix que l'on a à faire entre deux possibilités, deux options. On peut alors "se trouver devant une alternative", mais on ne peut que "choisir entre deux possibilités".
Par politesse, on ne s'excuse pas soi-même. On peut dire aussi : "veuillez m'excuser de..." ou "je vous prie de m'excuser de...".
fond = partie la plus profonde, la plus retirée ; partie essentielle (avoir un bon fond).
fonds (nom masculin singulier) = capital exploitable, commerce, sol, ensemble de ressources personnelles.
fonts (nom masculin pluriel) = seulement dans l'expression "fonts baptismaux" (bassin placé sur un support et contenant l'eau pour les baptêmes).
Le mot "gageure" doit se prononcer "gajure" mais il est très fréquent d'entendre "gageur", qui n'est pas correct. Rappelons qu'une gageure est "une action, un projet, une opinion si étrange, si difficile, qu'on dirait un pari à tenir, un défi à relever" (définition du Petit Robert). Exemple : "cette entreprise très risquée était une gageure".
Le verbe "rentrer" peut signifier "entrer de nouveau" ou "revenir". Lorsque l'on pénètre quelque part (par exemple pour la première fois), on se contente d'y "entrer". En revanche, on dira : "il est rentré chez lui après une semaine de vacances".
Obnubiler provient du latin obnubilare, qui signifie "couvrir de nuages". Ayant à l'origine le sens d'obscurcir ou d'envelopper les facultés mentales comme un brouillard, il est aujourd'hui plus souvent synonyme d'obséder. La forme erronée "obnibuler" peut s'expliquer par la proximité de mots ayant une terminaison en "-buler" comme déambuler ou affabuler. La variante "omnibuler" peut, elle, s'expliquer par l'influence d'omnibus !
Le verbe "voir" est ici au subjonctif présent. La forme correcte est bien "voie", et non "voye" (prononcé "vouaille"). On retrouve la même erreur au présent de l'indicatif, à la troisième personne du pluriel : "ils voient à travers la fenêtre", et non pas "ils voyent (vouaillent) à travers la fenêtre".
"Si il" doit toujours être transformé en "s'il", en vertu de la règle de l'élision (suppression d'une voyelle devant une autre voyelle).
"La terre a tremblé au Japon : il s'est ensuivi une catastrophe épouvantable " : le verbe qui convient est "s'ensuivre", qui ne s'emploie qu'à l'infinitif et à la troisième personne (du singulier ou du pluriel). Exemples : "il s'ensuit que...", "il s'ensuivra une augmentation des prix", "un grand malheur s'en est ensuivi".
Pour connaître l'accord de "laissé", il faut d'abord se demander si le sujet fait ou subit l'action du verbe "entraîner". Ici, le sujet "ils" subit bien l'action du verbe "entraîner" : par conséquent, "laissé" reste invariable. À ne pas confondre avec : "ils se sont laissés sans se dire adieu".
Le verbe "plaire" ne peut avoir de COD car on plaît à quelqu'un. Par conséquent, le participe passé "plu" est toujours invariable.
Cette locution latine est formée à partir du mot extrema signifiant "les choses dernières". Elle peut avoir le sens de "à l'article de la mort" (comme dans "une disposition testamentaire in extremis") ou, plus souvent, "au tout dernier moment" : "éviter une catastrophe in extremis" (= de justesse), "rattraper in extremis un objet qui va tomber". Rien à voir donc avec un extrémiste, qui est une personne dont les idées et/ou les actes vont au-delà du raisonnable.
"Il a été foudroyé par un infarctus" : la prononciation erronée "infractus", relativement fréquente, s'explique par la difficulté de prononciation du groupe "rct" et par l'influence du mot infraction.
Formé à partir du mot "commissaire", le commissariat est le lieu où sont installés les services de police. On retrouve la même erreur avec secrétaire et secrétariat (et non "secrétairiat").
On lit un article dans le journal mais on lit un slogan sur une affiche.
S'agissant d'une interrogation indirecte, la proposition principale "je me demande" doit être suivi de "ce que" et non d'une forme interrogative.
Cela peut sembler évident, et pourtant, on entend fréquemment un "r" en trop dans l'expression "se rendre compte", qui signifie s'apercevoir, comprendre, réaliser. Ce qui n'empêche pas qu'on puisse "se rendre contre" un mur, et même tout contre !
Il s'agit là d'un barbarisme grammatical que l'on entend très souvent dans la bouche des enfants. Mais pas que... Rappelons que, pour former les temps composés, l'auxiliaire "être" est obligatoire avec les verbes pronominaux ("je me suis trompé"), les verbes à la voix passive ("nous avons été trompés"), ainsi qu'avec un certain nombre de verbes du troisième groupe (aller, devenir, échoir, intervenir, mourir, naître, parvenir, venir, etc.). Dans tous les autres cas, c'est l'auxiliaire "avoir" qui est utilisé ("j'ai trompé ma femme").
Le verbe abasourdir ne prend qu'un seul "s" et doit donc se prononcer "abazourdir". L'erreur de prononciation provient de l'influence des mots "sourd" et "assourdir", avec lesquels abasourdir n'est pas apparenté puisqu'il vient de l'ancien mot d'argot basourdir signifiant tuer.
Après "espérer que", il convient de mettre le verbe à l'indicatif. Exemples : "j'espère qu'il vienne à l'heure", "j'espérais qu'il viendrait à l'heure", "j'avais espéré qu'il serait venu à l'heure". Il ne faut jamais mettre le verbe au subjonctif, excepté si la tournure est négative. Exemples : "je n'espère pas qu'il vienne", "je n'espérais pas qu'il vînt", "n'espère pas qu'il vienne".
L’adjectif s’accorde en genre et en nombre. Exemples : "jeudi prochain", "jeudi et vendredi prochains", "les deux semaines d’avril prochaines".
Jusque est une préposition le plus souvent suivi de "à", ce qui donne "jusqu'à" (ou "jusqu'au") en raison de l'élision : "aller jusqu'à Paris", "remplir jusqu'au bord", "marcher jusqu'à cet endroit". Jusque peut également être suivi d'un adverbe (avec ou sans élision selon le cas) : jusqu'où, jusqu'ici, jusqu'alors, jusque-là. Avec "là", on ne doit pas intercaler un "à" parasite.
Lorsqu’on peut remplacer par “au plus haut degré” alors l’article reste invariable (lorsqu’une chose n’est comparée qu’à elle-même). Exemple : "c’est le matin que la rose est le plus belle" (c’est le matin qu’elle est belle au plus haut degré). Cependant, l’article varie si la comparaison s’effectue entre deux entités différentes. Exemples : "cette rose est la plus belle de toutes", "cette rose est la moins fanée" (sous-entendu : « des roses », « des fleurs »).
Le verbe "empirer", qui signifie "devenir pire, s'aggraver", est un verbe intransitif. Il ne peut donc ni être suivi d'un COD, ni être mis à la forme pronominale. On dira: "il semble que son état, déjà si pitoyable, ne puisse qu'empirer" et non pas "ne puisse que s'empirer".
de : On utilise “de” lorsqu’il est placé entre deux noms (“la voiture de Julie”, “la moto de la police”). Exceptions : fils à papa, bête à bon dieu, barbe à papa…
à : La préposition “à” marque l’appartenance. Elle s’utilise :après un verbe (“Cette voiture est à Papa”) ou devant un pronom (“un ami à nous”, “sa façon à elle”).
Le verbe "bouillir", du troisième groupe, est d'une conjugaison un peu compliquée. Si l'infinitif est couramment utilisé, il n'en est pas de même des formes conjuguées, y compris au présent de l'indicatif. À vrai dire, nous n'utilisons que l'infinitif et le participe passé (bouilli). C'est sans doute pour cela que les Français hésitent un peu quand il s'agit d'indiquer que l'eau... est en train de bouillir, expression qu'ils préfèrent toujours à "l'eau bout".
Inversion assez fréquente pour les mots hypnotiser et hypnotiseur, qui provient du fait que le groupe "pn" ("apnée") est moins courant en français et plus difficile à prononcer que le groupe "pt" (apte, opticien, sceptique).
Le h de haricot est « aspiré », c’est-à-dire qu’il interdit la liaison, impose que ce mot soit prononcé disjoint de celui qui le précède, au singulier comme au pluriel. On écrit et dit : "le haricot", non "l’haricot" ; "un beau haricot", et non "un bel haricot".
Ayant le sens d'autochtone, le mot "aborigène", qui à l'origine désignait les premiers habitants de l'Italie, s'utilise aujourd'hui principalement pour désigner les indigènes de l'Australie. Le "r" parasite de "arborigène" provient de l'influence des mots arbre et arboré.
“Je lui soupçonne les mêmes goûts que les miens pour le sport et la lecture…” : phrase correcte grammaticalement. Les goûts, les siens et les miens, sont mis en parallèle, tous deux en COD.
“Je lui soupçonne les mêmes goûts que moi pour le sport et la lecture…” : phrase incorrecte formellement, quoique acceptable par ellipse. Ici, on met en parallèle les goûts “à lui” et les goûts “à moi”, tous deux COI. Il faudrait donc :
“Je lui soupçonne les mêmes goûts qu‘à moi pour le sport et la lecture…”
En revanche, on pourrait dire bien sûr : "il a les mêmes goûts que moi pour le sport et la lecture" où il et moi sont mis en parallèle en tant que sujets.
Il n’y a pas véritablement de règle pour ce cas et les plus grands auteurs hésitent entre l’usage du singulier ou du pluriel selon qu’il y a ou non plusieurs personnes qui possèdent chacune un chapeau.
Exemples : « mes compagnons, ôtant leur chapeau goudronné […] » (Chateaubriand) ; «les deux lords […] ôtèrent leurs chapeaux » (Hugo) ; « trois avaient déjà retrouvé leur femme » (Chamson) ; « deux de mes amis et leurs femmes » (Arland).
On ne devrait pas dire : "je ne t'en veux pas, malgré que tu me laisse tomber", mais "je ne t'en veux pas, bien que tu me laisses tomber". L'emploi de "malgré que" à la place de "bien que" est critiqué par les puristes, mais toléré dans la plupart des dictionnaires. Cependant, "Malgré" est avant tout une préposition habituellement suivie d'un nom ou d'un pronom : "malgré la pluie, je sors", "je l'ai fait malgré moi".
mettre à jour = apporter à un écrit des modifications rendues nécessaires par l’évolution des sujets traités ; actualiser. Exemple : "nous avons mis à jour les données personnelles de nos clients".
mettre au jour = sortir de terre un objet qui y était enfoui ; découvrir. Exemple : "les archéologues ont mis au jour les vestiges d'une nécropole".
Cent s'accorde seulement s'il n'est pas suivi d'un autre chiffre: "mille deux cents", à différencier de "mille deux cent cinq" ou "mille deux cent trente". Mille est toujours invariable que ce soit pour "les mille et une nuits" ou "trois mille euros". Vingt prend un "s" uniquement s'il est multiplié et s'il n'est pas suivi d'un autre nombre. Ainsi on écrit "quatre-vingts" et "quatre-vingt-dix".
Au pluriel, lorsque deux noms sont apposés, le deuxième nom varie uniquement si on peut établir une relation d’équivalence entre celui-ci et le premier. Ainsi, on écrira Les danseuses étoiles regardent des films culte, car si l’on considère que les danseuses sont des étoiles (elles ont les mêmes propriétés qu’elles, elles brillent de la même façon), il est évident que les films ne sont pas des cultes, mais qu’ils font l’objet d’un culte.
Pallier est un verbe transitif qui signifie "résoudre d'une manière provisoire". On ne doit donc pas dire "pallier à un problème" ou "pallier au manque de personnel" mais "pallier un problème" et "pallier le manque de personnel". L'erreur vient de la confusion avec l'emploi de "remédier à", dont le sens est très proche.
Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour l'empêcher de trahir ses amis. Alors, dites-le correctement :"j'ai fait tout mon possible pour qu'il ne parle pas".
La négation s'exprime au moyen de deux éléments, dont le premier est la particule "ne" et le deuxième "pas" ou "rien". Devant une voyelle ou un h muet, le "e" du "ne" est élidé. Le "ne" est alors remplacé par "n'": "je n'aurais pas dû boire autant". La difficulté survient lorsque les mots précédant la particule "n'" se terminent par le même son. S'il ne s'entend pas toujours à l'oreille, il est pourtant obligatoire de le mettre: "on n'y voit rien", et non "on y voit rien". De même, "personne n'est venu réclamer ce bracelet".
La forme interrogative doit commencer par l'adverbe, suivi de l'inversion du sujet et du verbe. Dans la pratique, l'inversion finit souvent par disparaître : "il est où, le bonheur, il est où ?", au grand désespoir de nos Académiciens...
Il pourrait s'agir d'une contrepèterie, mais c'est simplement une inversion malheureuse. Il faut bien dire : "toi et moi pensons que c'est vrai. Quant à lui, il reste sceptique".
Dans cette expression, "quoi que" s'écrit en deux mots et est suivi du subjonctif. On pourrait le remplacer par "quelle que soit la chose que". "Quoique" (en un seul mot) est une conjonction qui peut être suivie d'un adjectif ("il est riche, quoique modeste") ou d'une proposition ("j'accepte, quoique cela ne me fait pas vraiment plaisir").
rabattre = refermer, replier. Exemple : "avant de démarrer, commence par rabattre le capot de la voiture".
rebattre = répéter à satiété Exemple : "ils nous ont rebattu les oreilles avec leurs histoires d'anciens combattants".
Dans la conjugaison du verbe "s'en aller", le pronom "en" précède toujours les différentes formes conjuguées de "aller" : "je m'en vais", "il s'en allait", "nous nous en irons". Y compris les formes composées : "je m'en étais allé", "tu t'en serais allé" etc. Il faut donc bien dire : "il s'en est allé". À l'impératif, le pronom "en" est rejeté à la fin : "va-t-en !", "allons-nous-en !", " allez-vous-en !".
Cette expression, initialement employée sous la forme "c'en dessus dessous", signifie littéralement, "ce (qui est) en dessus (étant) dessous", c’est-à-dire : dans une position telle que ce qui devrait être dessus se trouve dessous et inversement. Il faut donc bien dire « sens dessus dessous », et non « sans dessus dessous ».
Bien qu'il soit transitif, le verbe "avérer" ne s'emploie plus aujourd'hui qu'à la forme pronominale, avec le sens de "apparaître comme vrai", "se vérifier". Il serait donc correct de ne pas faire suivre "s'avérer" d'un attribut ou d'un quelconque complément. Ainsi, on dira : "les faits rapportés se sont avérés". On peut aussi utiliser l'adjectif "avéré" : "les faits rapportés sont avérés". Il est aujourd'hui d'un usage courant d'ajouter un attribut, bien que cet usage est critiquable : "cette intervention s'est avérée inefficace". S'agissant de la véracité ou non d'un fait, on ne dira pas "s'avérer vrai", qui est un pléonasme, ni "s'avérer faux", qui est un contresens. Il faudra dire : "se révéler vrai" ou "se révéler faux".
"Si j'aurais su, j'aurais pas venu" : cette célèbre phrase, prononcée en 1962 par le petit Gibus dans le film La Guerre des boutons, n'est pas correcte. Il aurait dû dire "si j'avais su, je ne serais pas venu". Mais la scène aurait été moins pittoresque et ne serait pas restée dans les annales ! Toujours est-il que l'emploi du conditionnel après "si" est une erreur encore trop souvent entendue. Quant à "j'aurais pas venu", c'est l'emploi de l'auxiliaire "avoir" avec "venir" qui est incorrect. Le verbe "venir" se conjugue avec l'auxiliaire "être" aux temps composés.
Il s'agit d'une faute courante chez les gens qui assimilent l'article "le" élidé devant un "a" à l'article "la" et considèrent donc le mot "apéro" comme un mot féminin. La même erreur est fréquente avec l'argent, l'apéritif, l'appétit, l'avion, etc.
L’orthographe tampis est bien sûr incorrecte et il faut écrire tant pis qui signifie “c’est dommage, c’est ennuyeux, c’est préjudiciable mais c’est ainsi”.
Aussi convient pour une phrase affirmative : "toi aussi, tu as eu de la chance". Non plus convient pour une phrase négative : "toi non plus, tu n'as pas eu de chance" ?
Tel que s’accorde avec le nom qui le précède et dont il dépend. Exemple : "les bêtes féroces telles que le tigre, le lion, etc".
Tel sans que s’accorde avec le terme qui suit. L’Académie française signale toutefois que certains grands auteurs, tel Georges Duhamel, ont employé tel accordé avec le terme qui le précède. Exemple : "l’homme en colère, telle une bête féroce… "
Comme tel et en tant que tel s’accordent avec le terme auquel on compare le sujet. Exemple : "des fruits considérés comme des légumes et cuisinés comme tels" (comme des légumes).
Tel quel s’accorde avec le nom auquel il se rapporte. Exemple : "je vous rends votre somme d’argent telle quelle", "je cite vos propos tels quels".
L'expression "tous azimuts" a pour origine le mot "azimut" qui, en astronomie, désigne l'angle formé par le plan vertical d'un astre et le plan méridien du point d'observation. Comme elle signifie dans toutes les directions, dans tous les sens, on ne peut pas la mettre au singulier. Quant au "h" parasite, il provient de l'influence du nom "bismuth" (un métal qui pouvait servir de médicament pour soigner les brûlures d'estomac).
L'adverbe « tout » s'accorde devant un adjectif féminin ne commençant pas par une voyelle (ou un « h » muet) : on écrit donc "la maison tout entière", "une maison toute bleue" "des maisons toutes bleues". Ceci ne concerne pas « tout » en tant qu'adjectif (« toute maison est habitable »), qui est régulier.
Le pluriel du nom travail est travaux. La forme travails (pluriel de travail) ne s’emploie que si l’on parle des dispositifs servant à maintenir les grands animaux domestiques pour les ferrer ou les soigner. Les deux mots ont une étymologie commune, le mot latin trepalium, qui signifiait instrument de torture ! Exemples : "travaux d’embellissement, de rénovation", "travaux de couture", "les travaux de l’Assemblée, du Sénat", "les travaux d’Hercule", etc.
REMARQUE : lorsque l’on emploie le terme travail au sens général d’activité professionnelle, il est d’usage de ne pas l’utiliser au pluriel. Exemple : "j’ai un travail" mais plutôt "j’ai deux emplois, deux professions" (et non "j’ai deux travaux").
Court-vêtue est ici un adjectif composé formé de "court" (un adverbe équivalent à courtement qui est donc invariable) et de l'adjectif "vêtu", qui s'accorde en genre et en nombre avec le sujet. Exemple : "des hôtesses court-vêtues".
"Plain" est un adjectif issu du latin planus qui signifie plat, uni, et qui a donné le nom féminin "plaine". "De plain-pied" signifie ici "qui n'a qu'un seul niveau". On trouve également cette expression dans le sens de "sans difficulté d'accès" : « il passa de plain-pied, avec une parfaite aisance, de ses mysticités aux préoccupations les plus plates » (Barrès).
Dans cette expression, "pair" est un nom masculin signifiant équivalent, égal, pareil, de même niveau. Un travailleur hors pair est donc un travailleur qui n'a pas d'égal (en général dans sa branche). Il ne peut être confondu avec le nom "paire" qui désigne un ensemble de deux choses. Même si le sujet est féminin ou pluriel, "pair" ne s'accorde pas : "cette femme est une cuisinière hors pair", "ce sont des réussites hors pair".
Le passage du franc à l'euro a modifié la donne en matière de liaison. Si auparavant les Français ne se préoccupaient guère de faire la liaison entre un chiffre et le mot "franc", il n'en est plus de même avec l'euro, qui commence par une voyelle. La liaison "z'euros" est donc normale avec les chiffres deux, trois, six ou dix. Hélas, les Français sont un peu fâchés avec l'orthographe des nombres. Ils oublient que certain ne prennent ni "s", ni "x" à la fin. C'est pourquoi, on entend très (trop !) fréquemment des liaisons mal t'à propos telles que huit z'euros, vingt z'euros et cent z'euros, ce qui fait bondir les puristes.
Si on considère que la phrase exprime un souhait, le verbe s’accordera naturellement avec son sujet et l’on pourra écrire "vivent les vacances".
Cependant, vive est aujourd’hui perçu plus souvent comme un simple mot exclamatif que comme un verbe traduisant un véritable souhait de longue existence, ce qui explique que ce terme tende à perdre sa valeur verbale et qu’on puisse le considérer comme une particule à valeur prépositionnelle : on le rencontre par conséquent fréquemment au singulier et on peut donc écrire : "vive les vacances !".
Les verbes contredire, prédire, dédire, médire et interdire ont beau être dérivés du verbe "dire", ils ne se conjuguent pas tout à fait comme lui. Il faut bien dire : "vous me contredisez tout le temps", "pourquoi nous interdisez-vous de marcher à cet endroit ?" et "ce que vous prédisez me fait peur". Le verbe maudire est également un dérivé de "dire" mais se conjugue comme "finir". On devra donc dire : "vous me maudissez".
"Vous n'êtes pas sans ignorer", une triple négation, signifie "vous ne savez pas" . Il faut donc bien dire : "vous n'êtes pas sans savoir que la loi condamne les voleurs". Nul n'est censé l'ignorer !