L'ACADÉMIE FRANÇAISE S'ENGAGE À ÉTUDIER LA FÉMINISATION DES NOMS DE MÉTIER

Un mois après s'être élevée contre l'écriture inclusive et avoir évoqué une langue française en "péril mortel", l'Académie Française promet de se pencher sur la féminisation de certains noms de métier, de titres, de grades et de fonctions.

Le quotidien Le Figaro a rapporté jeudi 23 novembre les propos d'Hélène Carrère d'Encausse, la secrétaire perpétuelle de l'Académie, qui a évoqué ce souhait d'évolution dans une lettre envoyée début novembre à Bernard Louvel, le premier président de la Cour de cassation. Ce dernier, dans son courrier adressé à l'Académie, avait souligné que la féminisation des fonctions s'était développée dans la fonction publique et le corps judiciaire notamment. Désormais, on utilise en effet les termes "procureure" ou encore "substitute".

Hélène Carrère d'Encausse reconnaît que depuis vingt ans, l'évolution de la société a entraîné des modifications linguistiques "dont il conviendrait aujourd'hui de prendre la mesure". Elle se dit cependant opposée à l'utilisation du point milieu et veut continuer, pour les accords, de considérer le masculin comme neutre. Elle ajoute que les membres de l'Académie française "se sont accordés à reconnaître la nécessité d'une harmonisation" et qu'une réflexion devrait être entamée d'ici fin décembre sur le sujet.